A Konfess invite tour à tour à l’expérience du seul à seul dans l’exiguïté d’un huis clos et au partage collectif du concert avec une proposition musicale à la limite de la transe.
A la fois décor et œuvre plastique, ce confessionnal atypique, a été imaginé et construit par Christophe Macé, plasticien, performer, ami et partenaire artistique avec lequel je collabore depuis de nombreuses années.
La question du filtre, qui est au cœur de mon travail vocal, est ici matérialisée par les différents cadres de séparation que je change entre chaque auditeur.
Grâce à ce guichet devenu à son tour filtre sonore, le confessionnal prend corps en devenant lui-même organique et instrument.
L’acte de chanter est une action animant toute une alchimie complexe et organique, faite de tensions et de filtres. Ces filtres, je les actionne lorsque je rentre dans cette sorte de spéléologie sonore de l’intra : intracrânien, intra larynx, infra basses, et sub-adéquations de fréquences par ajouts ou retraits de ces différentes nappes de sons que je filtre et que je viens mixer entre elles.
Le concert qui aura lieu à l’issue des soli reprendra certaines des idées compositionnelles entendues à l’intérieur, en jouant cette fois sur la spatialisation devenue possible grâce à un dispositif sonore particulier, composé d’enceintes que l’on retrouve communément dans les églises.
Une sorte de symphonie sonore expiatoire et un confessionnal devenu cage de résonance.